L'AROMATHERAPIE

En France, au XXème siècle.

A partir de la Renaissance, les Français ne cessent d'améliorer l'art de la distillation des plantes aromatiques.

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Le premier à s'intéresser aux propriétés des huiles essentielles est René-Maurice Gattefossé, un ingénieur chimiste de formation.
En 1907, il est invité à visiter la Provence, dans les régions où pousse la lavande de manière naturelle. René-Maurice tombe alors amoureux de la beauté de cette région : il met en place des cultures de lavande plus soutenues et aide au développement des distilleries.
Et le 25 juillet 1910, il fait une découverte incroyable. En effet, ce jour-là, René-Maurice est victime d'une explosion dans son laboratoire, il se retrouve avec de graves brûlures sur les bras et le crâne. Les traitements qu'il reçoit s'avèrent inefficaces, c'est pourquoi il décide de s'appliquer de l'huile essentielle de lavande sur ses plaies. Le résultat est impressionnant : l'huile essentielle apaise la douleur et son action antibactérienne est stupéfiante. De plus, la guérison prend peu de temps.
Après sa découverte, il étudie très attentivement les propriétés antibactériennes des huiles essentielles et en 1918, il fait diffuser un mélange d'huiles essentielles en milieu clinique afin de lutter contre la grippe espagnole.
Puis, en 1937, dans son livre "L'Aromathérapie : les huiles essentielles, hormones végétales", il utilise pour la première fois le néologisme "aromathérapie".

                                                             

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Le docteur Jean Valnet a commencé sa carrière en soignant les blessés de guerre avec des solutions antiseptiques composées notamment d'huiles essentielles.
Mais lors de la deuxième guerre, on privilégie l'usage de la pénicilline. Alors, en 1964, dans son ouvrage "Aromathérapie : traitement des maladies par les essences des plantes" il émet le constat que les bactéries deviennent insensibles à l'antibiothérapie.
Ceci l'amena à s'intéresser de plus près aux médecines naturelles et en particulier à la médecine par les plantes et à l'étude clinique des huiles essentielles. 
Il est en effet désireux de développer une médecine dépourvue d'effets secondaires nocifs.
Dans son livre, il propose une méthode pour évaluer l'activité antimicrobienne des huiles essentielles qui s'appelle l'aromatogramme. Ceci consiste à cultiver des souches pathogènes, que l'on met ensuite en contact avec des huiles essentielles pour tester leur efficacité.

                                                                          

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En 1975, Pierre Franchomme, aromatologue et biochimiste, affirme qu'il faut connaître les particularités biochimiques d'une même espèce botanique, ce qui permet de réduire les échecs thérapeutiques, les effets secondaires et les risques de toxicité.
Puis, en 1990, un traité d'aromathérapie est publié en France par Dr. Daniel Pénoël (docteur en médecine), Roger Jollois (rédacteur et éditeur) et Pierre Franchomme. On y trouve, en outre, des cas cliniques de patients soignés par des huiles essentielles en milieu hospitalier.

Et vers la fin de l'année 1990, l'Ecole française d'aromathérapie est fondée.